La présence d’un sous-sol chargé d’argile homogène, épaisse et dense sur ce secteur offrait tous les avantages pour poser les fondements des réalisations actuelles : des lacs réservoirs en dérivation des fleuves par l’intermédiaire de canaux, permettant ainsi une régulation des débits.
S’agissant de la Seine, le projet était rendu complexe à différents niveaux. Les équations techniques à résoudre étaient nombreuses, complexes et donc potentiellement coûteuses.
- Déterminer une capacité à la fois suffisante pour endiguer les crues (hivernales et printanières) et permettre un débit satisfaisant du fleuve en été.
- Des barrages (digues) ne devant pas être submergés.
- Des barrages qui maintiennent de l’eau en quantité suffisantes pour envisager une production hydro-électrique.
Les inconvénients intrinsèques au projet donnaient pas ailleurs des arguments à ses opposants :
- Les conséquences dramatiques en cas de rupture des digues.
- La disparition de 3 tuileries.
- la disparition de 3 fermes.
- La disparition de la forêt de Larivour.
- Le transfert de 180 tombes du cimetière de Mesnil Saint Père.
La crue Parisienne de 1955 provoqua une accélération du projet du lac d’Orient. Un avis négatif fut donné par l’enquête d’utilité publique de 1956 et mettait en avant une volonté parisienne d’imposer le lac sans grande concertation.
Le projet finit par recueillir l’adhésion auboise en 1956 après une phase de réunions soutenues, des engagements de dédommagements et la prise de conscience d’une protection contre les inondations de Troyes, induite par la création du lac.
Encore aujourd’hui perdure néanmoins encore l’idée que seul les parisiens tirent un bénéfice de protection, alors que s’est bien l’ensemble du territoire aval des lacs (dont Troyes) qui en est le bénéficiaire.