Plantes aquatiques des lacs

Image

La végétation aquatique est bien présente sur les lacs. Chacun connait les grands herbiers qui en particulier les tapissent et dans lesquels nos leurres s’accrochent plus souvent que nous le souhaiterions.

Certaines plantes présentes sont rares et menacées.
La Petite naïade (Najas minor) est une plante annuelle des eaux calmes carbonatées, extrêmement rare et menacée en Champagne-Ardenne. L’essentiel des populations régionales se concentre dans les lacs réservoirs de Champagne dont le lac Amance.

Pas moins de 31 espèces de plantes aquatiques sont répertoriées sur les lacs

La représentation des Characées sur les lacs est variable et s’explique par la gestion hydraulique pratiquée.

Amance étant le dernier à être vidé en phase de restitution, le niveau d’eau y est quasiment constant toute l’année. Cela permet la structuration d’herbiers aquatiques plus matures constitués de macrophytes vasculaires, se substituant naturellement aux Charophytes dans les successions végétales aquatiques particulièrement bien développées dans ce lac.

 Cette dynamique naturelle est probablement ralentie dans les autres réservoirs soumis à une exondation très importante et fréquente.

L’absence de marnage favorise par ailleurs l’envasement des anses et queues de retenue.

La sédimentation intense et l'impossibilité de minéralisation de la matière organique rend ces espaces impropres à l’installation des Characées.

Image

Présence de plantes exotiques envahissante

Développement de tapis d’Elodée du Canada et de voiles d’algues filamenteuses dans le canal d’amenée du lac Amance.
Image
Image

Végétation aquatique : un enjeu halieutique et écologique fort pour les lacs

  • Zones de fraies et point d’accroche des pontes en particulier sur la zone littorale pour bon nombre de poissons.
  • Zones de refuge et de protection pour les poissons afin d’échapper aux différents prédateurs.
  • Les plantes de la famille des characées qui se développent chaque année ont une importance écologique certaine ; ce sont des habitats pérennes pour beaucoup d’invertébrés de de bactérie et constituent des zones d’alimentation, en particulier pour les poissons, mais pour toute la chaine alimentaire.
  • Ces plantes et herbiers sont donc naturellement des zones de chasse pour les différents carnassiers.
  • Les characées dont des espèces bio indicatrices de la qualité de l’eau ; elles sont en effet sensibles à la pollution et à l’eutrophisation.
  • On note également globalement des espèces rares de plantes mais également des plantes exotiques envahissante qui peuvent provoquer des déséquilibres et banaliser les espèces présentes.

Des interventions humaines sur les plantes aquatiques qui peuvent prêter à débat

  • Sur Amance, le faucardage en avril des herbiers permet de rendre le lac plus praticable pour le motonautisme. Néanmoins, il contribue dans le même temps, par l’essaimage de particules et de fragment d’algues, à des colonisations plus rapides du biotope (d’autant pour des espèces exotiques envahissantes).
  • Les pêcheurs de carpe sont souvent confrontés aux barrages des herbiers de rive pour poser leurs lignes. Ces herbiers posent également des problèmes lorsque les carpes s’y réfugient. Lorsque sont aménagés des couloirs propres pour éviter ces inconvénients, cela contribue également à une accélération du développement des plantes aquatiques, dont les espèces exotiques envahissantes. 
Image
Image